Le harcèlement sexuel est une forme de violence, et constitue une infraction punie par le Code pénal. Elle se manifeste par des agissements répétés pour un motif sexiste ou sexuel.
En 2018, 60 % des femmes de moins de 25 ans en ont été victimes sur les douze derniers mois. L’auteur porte atteinte à la victime par l’offense, la dégradation, l’humiliation ou l’intimidation.
La loi précise la définition du harcèlement sexuel dans les textes du Code pénal, article 222-33 :
C’est le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste qui soit, portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.
Le Code pénal va plus loin dans sa définition, en citant d’autres éléments constitutifs de l’infraction :
Toute forme de pression grave, même non répétée, dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte sexuel, est assimilée au harcèlement sexuel. L’infraction est constituée, que l’acte sexuel soit au profit de l’auteur ou d’un tiers.
Dans le cas où les faits surviennent dans le milieu professionnel, il y a harcèlement sexuel même en l’absence de lien professionnel entre l’auteur et la victime. La définition du harcèlement sexuel par le Code du travail à l’article L1153-1, est la même que celle du Code pénal article 222-33. Il y est stipulé qu’aucun salarié ne doit subir des actes dégradants ou intimidants assimilés au harcèlement sexuel, que ce soit de manière répétée ou qu’il s’agisse d’un cas isolé. 93 % des victimes de harcèlement sexuel au travail considèrent que ces propos et comportements amoindrissent leur sentiment d’efficacité personnelle.
ATTENTION :
Il ne faut pas confondre harcèlement sexuel et agression sexuelle. Dès lors qu’il y a contact physique entre vous et l’auteur, on peut parler d’agression sexuelle. Dans ce cas, la sanction est plus sévère, car il s’agit d’une infraction plus grave.
Il convient de distinguer le harcèlement sexuel des autres formes de harcèlement ou infractions proches, car les éléments constitutifs ne sont pas les mêmes.
Si vous êtes confronté à une situation nécessitant l’intervention urgente des forces de l’ordre, la première chose à faire est d’alerter la police ou la gendarmerie.
BON À SAVOIR :
Pour signaler les violences sexuelles et sexistes, vous pouvez désormais utiliser un service de messagerie instantanée pour communiquer avec la police ou la gendarmerie, disponible en ligne sur service-public.fr/cmi. Pour votre sécurité, vous pouvez supprimer l’historique de la conversation à tout moment et peu importe le support utilisé.
Une femme sur cinq déclare avoir subi une forme de harcèlement sexuel au cours de sa vie professionnelle. 80 % des femmes estiment être confrontées de façon régulière à des décisions sexistes, avec des conséquences sur la confiance en soi, la performance et le bien-être au travail. En milieu professionnel, des obligations incombent à l’employeur en cas de harcèlement sexuel. Il doit ainsi engager trois actions, au risque de voir sa responsabilité personnelle engagée :
Victime de harcèlement sexuel ? Vous êtes en droit de porter plainte devant la justice pénale. Ainsi, vous disposez de plusieurs recours, et devez agir dans un délai de 6 ans suivant le dernier fait, c’est-à-dire, les derniers propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste.
Vous avez le choix entre déposer votre plainte au commissariat de police ou à la brigade de la gendarmerie, ou l’adresser directement au procureur de la République par courrier recommandé avec accusé de réception. À noter que votre plainte sera quoi qu’il en soit transmise au procureur si vous optez pour la première alternative. Par contre, si vous vous adressez directement à lui, le courrier est à envoyer au tribunal judiciaire ou au tribunal de proximité du lieu de l’infraction ou du domicile de l’auteur de l’infraction.
Dans le cas où votre plainte est classée sans suite, vous pouvez toujours faire un dépôt de plainte avec constitution de partie civile. Une information judiciaire ou une enquête sera déclenchée, avec la possibilité pour vous d’obtenir des dommages et intérêts.
La lettre doit respecter un certain formalisme. Ci-après les éléments qui doivent y être mentionnés :
BON À SAVOIR :
Vous pouvez vous rendre immédiatement au tribunal judiciaire ou de proximité et déposer votre plainte à l’accueil. Un récépissé vous sera remis à l’enregistrement de cette dernière.
Le sexe fait partie des critères de discrimination interdits par la loi. Par conséquent, les faits relatifs au harcèlement sexuel constituent également une discrimination, la saisine du Défenseur des droits est donc une alternative. Vous pouvez le joindre par téléphone au 09 69 39 00 00, les jours ouvrés entre 8h et 20h, ou bien par courrier à l’adresse postale ci-dessous :
Défenseur des droits
Libre réponse 71120
75342 Paris cedex 07
À NOTER :
Le Défenseur des droits est joignable via un formulaire de contact sur le site formulaire.defenseurdesdroits.fr.
En 2014, 40 % des harceleurs étaient un collègue, 18 % un supérieur hiérarchique et 22 % un employeur. Malgré l’existence d’une procédure de signalement, il était difficile pour les victimes d’alerter la direction : 3 personnes sur 10 ont gardé le silence. Dans le milieu professionnel, il existe bien des recours pour la victime de harcèlement sexuel. Le salarié peut :
BON À SAVOIR :
Vous pouvez utiliser le recours au tribunal judiciaire indépendamment ou en même temps que le recours aux prud’hommes pour harcèlement sexuel au travail.
Aucun salarié qui dénonce, ou porte plainte pour harcèlement sexuel ne peut être sanctionné ni licencié pour ce motif.
Le harcèlement sexuel est considéré comme une infraction dans le Code pénal, à l’article 222-33. L’auteur s’expose à une peine de 2 ans d’emprisonnement, assortie de 30 000 euros d’amende.
Toutefois, ces peines sont susceptibles d’être portées à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende en cas de circonstances aggravantes, notamment si :
En outre, le harcèlement sexuel au travail est passible de sanctions disciplinaires. L’employeur exerce un pouvoir disciplinaire et peut exceptionnellement sanctionner le salarié harceleur, en choisissant parmi les sanctions mentionnées plus haut.
Les femmes sont les grandes victimes du harcèlement sexuel. Sous toutes ses formes, les conséquences physiques et psychiques sont non négligeables. Malgré les recours, beaucoup de victimes ne peuvent compter que sur elles-mêmes. S’adresser à un avocat spécialiste du droit pénal peut être d’une grande aide.
Vous vous sentez lésé au cours d’une procédure judiciaire ou vous suspectez un manque d’impartialité du tribunal ? Ne soyez pas inquiet, car il existe des procédures pour se prévenir de tout traitement tendancieux. L’implication d’un magistrat dans un dossier peut entacher la neutralité de la juridiction.
Vous êtes victime d’un accident ou d’une agression ? Sachez que vous êtes en droit de percevoir des dommages et intérêts à titre de réparation. Il convient de préciser qu’il existe plusieurs sortes de préjudices : moral, physique, esthétique et économique. Le montant d’une indemnisation varie d’une affaire à l’autre selon plusieurs paramètres. Quelle démarche doit effectuer une victime pour pouvoir prétendre à une indemnisation ?
Le faux en écriture publique est un crime puni très sévèrement par la loi. Son auteur encourt la prison et une amende très lourde. Comment le Code pénal définit-il le faux en écriture publique ? Quelles sont les différentes sanctions prévues ?
Depuis le janvier 2020, l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) a constaté 260 décès sur les routes de l’Hexagone contre 237 en 2019. De même, le nombre d’accidents est évalué à 4 422 par rapport à 3 812 en janvier 2019.
La procédure de dépôt de plainte contre X permet à une victime de porter plainte contre un agresseur dont elle ne connaît pas l’identité. Quelles sont les particularités de cette procédure ? Comment s’effectue l’identification de l’auteur de l’infraction ?
Les agressions physiques et verbales sur les lieux du travail constituent des fautes sanctionnées par le Code du travail. Il est ainsi possible d’amener l’affaire devant le Conseil de prud’hommes, qui tranche les litiges au travail.
Une personne a déposé une plainte contre vous pour un fait inexact ? Vous disposez de plusieurs recours pour vous défendre. En effet, la dénonciation calomnieuse constitue en droit français un délit puni par le Code pénal